La destruction pathologique du chien est, avec l’agressivité, le trouble du comportement le plus fréquemment rencontré. C’est aussi le plus difficile à supporter pour le maître. Ce comportement anormal constitue l’une des premières causes d’abandon.

Le maître ne supporte plus de voir le séjour « saccagé » après chacune de ses absences. Les conflits dans les familles à propos de l’attitude à adopter sont alors difficiles à résoudre, ce qui est navrant quand une bonne éducation suffirait à éviter cette situation.

La destruction peut aller des simples mordillements des meubles et objets au déchiquetage minutieux et systématique des canapés. Les chiots prennent connaissance de leur environnement par la bouche : ils lèchent puis mordillent tout.

C’est un comportement instinctif, mais vous devez rapidement leur faire comprendre qu’il ne faut pas l’adopter à la maison (en les grondant, en ne jouant pas à des jeux de tiraillement et en leur donnant des jouets à eux). Pour tous les troubles du comportement, il faut toujours essayer de trouver la cause pour mettre en place un « traitement » efficace.

Le destructeur se définit comme un chien qui réagit à une gêne par une destruction organisée de son environnement. Il est bien entendu que le chiot qui essaie de tout mordre est à éduquer mais non à rééduquer. C’est une phase normale de son développement, cependant, elle ne doit ni s’amplifier ni durer. La rééducation concerne l’animal qui, ayant atteint l’âge de 8 mois, garde un comportement de mordillement et de destruction.

Les causes

  1. La peur d’être seul prédomine dans les nombreux cas de « vandalisme ». Comme pour le chien aboyeur, l’anxiété de séparation est souvent à l’origine de ce trouble. L’animal trop attaché à sa famille n’arrive pas à supporter l’isolement physique ou affectif. Cela peut se produire à la maison, chez des amis ou dans la voiture. Cela peut même se produire dès les premiers signes de départ du maître. Le chien s’empare par exemple d’un coussin qu’il secoue violemment. La punition ne sera jamais un remède efficace pour cette situation. Elle l’aggravera, au contraire.
  2. L’ennui : Cela peut sembler excessif, mais un chien peut effectivement s’ennuyer, surtout quand il est seul. Il n’a alors pas peur de rester seul mais il ne sait pas quoi faire ! La seule occupation qu’il trouve est de sortir toute la mousse du fauteuil.
  3. La vengeance : Les animaux éprouvent parfois un sentiment d’injustice. Mais la vengeance est souvent plus une interprétation du maître qu’une réalité. Le chien se « venge » rarement, même s’il se sent « blessé ». Ce qu’il se passe est que, surtout, il ne peut pas se contrôler. Toutefois, ce comportement qui ressemble à la vengeance, peut survenir, et nous nous permettons donc de l’envisager. Si la réaction de vengeance est réellement à l’origine du désastre, veillez à régler les problèmes avant de laisser votre chien seul et à ne jamais « l’abandonner » après une réprimande. Ne l’enfermez pas dans une pièce quand vous partez ni dans la voiture comme pour une punition. N’oubliez jamais qu’une punition doit avoir lieu au moment même où la faute est commise, dans le cas contraire le chien ne comprendra pas et pourra même recommencer.

L’anxiété est l’ennemie du chien

Il ne faut pas croire que la malpropreté est un vilain défaut uniquement lié au chiot, les chiens adultes sont aussi concernés et l’une des causes les plus fréquentes de ce problème est l’anxiété. Un chien adulte qui présente un mal-être peut aussi déféquer à l’intérieur de la maison comme à l’extérieur, même s’il était déjà propre dans le passé.

Le plus souvent cela arrive dans un contexte stressant et pour différentes raisons telles que la solitude qui plonge l’animal dans une certaine forme de détresse. Le comportement du chien peut se traduire par de la destruction mais également des éliminations (urine et selles du types diarrhéiques). Ou encore une situation conflictuelle qui peut également endommager l’apprentissage de la propreté et rendre le chien encore plus anxieux qu’il ne l’était auparavant.

La caisse, une solution

La première étape était de trouver l’origine de cette anxiété car on ne peut pas soigner un mal si on ne connaît pas sa provenance.

Si le problème persiste, l’une des meilleures solutions sera d’utiliser une caisse de transport pour chien, niveau psychologie, cet accessoire se révèle hautement recommandé pour apprendre la propreté à son chien.

Le résultat que donne la caisse est sans conteste la plus efficace qu’il soit pour apprendre la propreté à son chiot ou chien adulte. Son utilité va bien au-delà car l’animal peut s’en servir quotidiennement comme son endroit de couchage, pour se reposer et bien plus.

A ne pas faire

Avant de confiner votre chien dans la cage, il est important de lui apprendre à aimer s’y trouver en utilisant par exemple des friandises ou un jouet fétiche. Si vous installez votre compagnon à 4 pattes dans cette zone confinée sans apprentissage, vous pouvez être sûr que votre chien associera la caisse à un accessoire de séquestration et ce n’est absolument pas le but.

L’autre chose à ne pas faire est d’utiliser la caisse pour punir son chien, cette mauvaise compréhension produira dans l’esprit de votre animal de compagnie une association négative de cet endroit confiné.

Le principe est qu’il doit se sentir à l’aise et heureux de rester à l’intérieur. À vous de lui apprendre !

Autres causes possibles de la malpropreté

Bien souvent ignorées, des pathologies telles que les troubles urinaires peuvent aussi être à l’origine de la malpropreté chez le chien c’est pourquoi il est extrêmement important de contrôler la santé de son animal de compagnie en l’emmener régulièrement chez votre vétérinaire.

Mon chien ne veut pas rester seul à la maison

Il est souvent très délicat d’apprendre la solitude à un chiot, car les maîtres ne sont pas toujours convaincus de l’utilité d’un tel apprentissage. Cette attitude conduit à de nombreux échecs. Le maître doit en effet être sûr de lui, crédible et convaincu pour que le chien lui fasse confiance et apprenne vite.

En ville et en appartement, le chien doit pouvoir rester seul sans « hurler à la mort ». Celui qui n’a jamais souffert des hurlements d’un chiot laissé seul dans un appartement ne peut pas comprendre la « gravité » de la situation !

Il faut absolument éviter cela. Et surtout, si cette situation se produit ne serait-ce qu’une fois, ne défendez pas votre animal en minimisant la situation : rares sont les personnes de mauvaise foi qui accusent à tort votre chien de hurler.

Prévenez simplement vos voisins de l’acquisition d’un chiot : cela vous évitera de recevoir des plaintes le premier jour ! Sachez aussi que ce n’est pas parce que vous collerez l’oreille à la porte durant trois minutes après votre départ sans rien entendre que votre chien n’est pas capable de hurler le restant de la journée !

Soyez convaincu de l’utilité de cet apprentissage, car, même si personne ne souffre des aboiements de votre animal, lui-même risque de mal supporter cette situation s’il n’y est pas habitué. S’il n’est pas capable d’être seul, son anxiété se répercutera sur son comportement et certains troubles peuvent apparaître (mutilations, destruction, dépression).

Quand lui apprendre à rester seul ?

Surtout, si vous prenez un chiot pendant vos vacances, habituez-le rapidement à rester seul. N’attendez pas la reprise de votre travail, ce serait trop dur pour lui. S’il a passé les quinze jours des congés de Noël à être chouchouté par tous, il va très mal réagir quand il verra la maison se vider de tout être humain un beau matin.

Votre départ

Le point essentiel de cet apprentissage est de ne pas « ritualiser » votre départ, c’est-à-dire de ne pas donner des signes évidents et répétés chaque fois que vous allez laisser le chiot seul (chercher vos clés, mettre votre manteau, embrasser le « brave animal », etc).

Il ne faut pas, du moins dans un premier temps, que le chiot puisse sentir les signes d’une absence proche et votre éventuelle anxiété. Si le maître lui-même se culpabilise de laisser l’animal seul, ce dernier va manifester des signes d’anxiété avant le départ proprement dit, ce qui va augmenter la culpabilité du maître et bloquer complètement la situation. Le point de départ de ce cercle vicieux aura été l’attitude du maître.

En donnant de l’importance à une scène qui doit être naturelle (le maître part et le chien reste seul), une double anxiété se crée (celle du maître et de l’animal). La peur de l’un ne fait qu’alimenter la peur de l’autre et vice versa.

Évitez, par exemple, de remplir la gamelle du chien avant de partir comme si vous ne reveniez que dans quinze jours. Il pourra attendre ce soir pour manger. Le chiot va trouver très sympathique que vous vous occupiez soudain de lui avec autant d’attention mais sera ensuite tout étonné et bien déçu de vous voir partir.

Il est inutile de le caresser comme si vous deviez ne jamais le revoir et de l’inonder de mots doux. Le sentiment d’abandon sera beaucoup plus fort après une telle manifestation de tendresse. Vous n’êtes pas non plus obligé de partir à la sauvette en longeant les murs ! Le chien doit vous voir partir.

Les précautions à prendre

Il faut simplement prévoir votre départ et ne pas entamer, par exemple, une grande partie de ballon cinq minutes avant de le laisser seul. Le plus simple est de ne pas vous en occuper le quart d’heure précédant le départ. Vous le laisserez tranquillement dans son coin.

Préparez vos clés et votre manteau à l’avance ! Cela vous évitera de retourner toute la maison pour les trouver en affolant le chiot du même coup. Sortez le chien pour ses besoins avant de partir. Pas au dernier moment non plus ! Que cela ne se transforme pas en « signe » de départ. Cette sortie est utile pour les chiots qui ne peuvent encore se retenir longtemps.

Faites aussi attention à ne laisser aucun objet fragile ou dangereux à sa portée.

La solitude du chien en résumé

A faire

  • L’habituer le plus rapidement possible à des absences très courtes – Prévenir les voisins d’éventuels « hurlements »
  • « Ignorer » le chiot quelques instants au départ et au retour
  • Sortir le chiot pour ses besoins avant de partir
  • Partir pendant qu’il vous voit

A ne pas faire

  • Prendre un congé pour s’occuper du chiot – Donner des signes de votre départ
  • Câliner le chiot avant votre départ
  • L’enfermer dans une pièce
  • Partir en cachette
  • Ouvrir les fenêtres